Il est tout beau ! Il est tout nouveau ! Il est même tout chaud tellement il tourne !Alors qu'en est-il de ce nouvel album ?
Le premier bonheur, c'est l'arrivée de nombreux cuivres (de Babylon Circus, en plus !) dans les orchestrations qui donnent un ton chaud et dynamique.
L'écriture de Jamait est toujours aussi fine et ciselée.
Et la voix si personnelle est toujours aussi puissante et profonde.
Les bases sont plutôt bonnes !
Cet album s'ouvre sur une valse, hommage aux mains des femmes... Jamait excelle dans ce style et les couplets sont touchants, très réussis... Il n'y a que les refrains qui me freinent un peu... trop "sérénade italienne"... mais ce doit être mon cynisme habituel puisque tout le monde semble l'adôôôrer...
Quitte Moi... Elle me submerge... Ecrite par Bernard Joyet et interprétée magiquement par Yves Jamait... Quitter le bonheur, ne se sentir vivant que lorsque l'on a mal... Ca vous prend aux tripes !
Je passais par hasard... Musique et paroles s'accordent à merveille pour nous transmettre avec des émotions sans dentelles une vérité cachée qu'il ne faudrait jamais oublier. La chanson nous raconte aussi le désarroi que l'on peut ressentir face à une telle situation. On nous chante aussi une histoire d'amour et d'amitié un peu lointaine. Le texte est manifique, l'interprétation nous cloue sur place, estomaqué !
Etc... Quoique l'on fasse, la mort nous attend au tournant... que l'on accélère le processus, que l'on soit tétanisé ou que l'on refuse tout vieillissement de nos artères... J'aime beaucoup le rythme cuivré et cette impression d'empressement, de temps qu'il ne faut pas perdre, cette sensation de vouloir tout prendre, tout gouter avant qu'il ne soit trop tard !
En deux mots... Une chanson qui crie des "je t'aime" sans jamais les dire... C'est beau ! Piano et trompette, un duo d'instrument pour un feu d'artifices de sentiments ! La première fois que j'ai entendu ce texte,j'ai versé ma p'tite larme lorsque Yves a entamé "ces petits bonheurs que tu as su verser sur nos deux solitudes" : j'aime cette vision de l'amour et je me suis rendue compte que c'était bien ce sentiment qui manquait à mon p'tit coeur de solitaire endurcie...
Célibataire... Même si je n'aurais jamai eu le cran de la placer juste après une chanson d'amour, je n'ai pu m'empêcher de sourire dès la première écoute. Les orchestrations sont entrainantes et nous laissent en même temps une certaine langueur dans notre quotidien... Si le sujet est un célibtaire, cette chanson parle de la solitude du quotidien, de l'individualisme qui régit nos vies et des habitudes incidieuses qui ternissent nos journées.
Les deux amants... Je connaissais cette chanson avant qu'elle ne soit reprise par Yves et j'avais craqué pour le facécieux : "quand l'un lui fait l'amour l'autre lui fait la cour". Et même si je ne comprends pas comment on puisse avoir un amant quand on aime quelqu'un, je trouve intéressant l'exercice de reprise fait par Yves et le résultat ainsi obtenu me plait beaucoup !
Athées souhaits... La musique, les cuivres (encore et toujours eux !) et les paroles tout me plait ! Et je retrouve dans cette chanson le Jamait des débuts : de la joie dans le désespoir...
Nous nous reverons... Que dire ? Si ce n'est que la chanson est superbe ! Et plus loin que les reconduites aux frontières, Yves Jamait nous parle ici d'un humanisme un peu perdu... Sur les frontons de nos mairies on peut lire : "fraternité" mais on ne lit jamais les frontons des mairies... On se fout de ceux qui meurent de faim, de pauvreté économique en se réjouissant de n'être pas de ceux là... Mais on ne voit même pas que nous mourons aussi de pauvreté : de la misère humaine qui rend nos ventres bedonnants et nos coeurs secs...
Boa Bonheur... Voilà c'est fait... Je la connais par coeur ! Mais tout de même je ne comprendrai jamais pourquoi des hommes cherchent toujours à vouloir se raser les jambes quand autant de femmes rêveraient de pouvoir faire pipi debout... Le monde est mal fait quand même !
Pour un peu plus de sérieux, j'aime beaucoup cette chanson car elle me dit que mes larmes ne sont pas coupables... Que ce n'est pas ma faute si je ne me sens pas en accord avec ce monde, les autres et parfois moi même... C'est juste la terre qui tourne pas bien rond (d'ailleurs, elle n'est pas vraiment ronde la terre !)
Je suis vivant... Elle est pleine de pêche cette chanson ! Au premier abord elle semble joyeuse et pleine d'espoir... Au premier abord elle ne ressemble pas trop à Yves... Mais si l'on écoute entre les lignes, cette chanson n'est pas si joyeuse... Elle raconte un monde qui part à volo ne respectant plus grand chose...
Les mots chocolats... Pas grand chose à en dire... Elle est chouette ! Mais je ne suis pas à "sentimentaliser" sur le bonheur des autres... On a bien droit à des moments d'égoïsmes non ? J'ai pas eu de papa et j'aime pa que les autres me mettent le leur sous le nez... Même si tout cela est très bien fait... Je l'apprendrai surement aux prochains p'tits monstres dont je m'occuperai !
D'une manière plus générale, cet album me fait beaucoup penser au premier... J'y retrouve le même dynamisme, la même urgence à vivre. Le talent s'est affiné et affirmé, voilà tout !
Cet album est ouvert aux autres, altruiste. Yves Jamait a gagné en musicalité, en confiance.
Cet album est très bon et mes oreilles en redemandent sans cesse ! Mais il ne m'a pas touché autant que le deuxième... Il me manque un peu de profondeur nombriliste et mes larmes ne se montrent pas... Mais ce n'est pas grave, pour ça j'ai "Le Coquelicot" !
Avec "Je Passais Par Hasard", Yves nous montre tout le pannel de son talent !
Je vais maintenant attendre avec impatience la mise en scène de ces nouveaux titres... Pour moi une chanson ne prend vie qu'à cette condition... Peut-être que le coup de foudre viendra à ce moment...
