dimanche 18 mai 2008

interview

Un petit copié-collé rapide d’une interview un peu moins inintéressante que la plupart et assez complète selon mon humble avis subjectif !
Oui je sais ce n’est pas de moi et je ne me suis pas trop fatiguée cette fois… Je dirais simplement : boulot, boulot et encore boulot… Et ainsi, je garde du temps libre pour enrichir ma culture devant des séries télévisées de seconde zone ! Youpi !

D’autres morceaux choisis d’interview viendront enrichir celle-ci.



Villages FM : Deux albums, un public fidèle et de plus en plus nombreux, quel est votre sentiment par rapport à ce succès?
Yves Jamait : Ce succès a été croissant, on a eu le temps d’en apprécier chaque marche. Ça a pris du temps et en même temps le succès scénique est arrivé très vite, ce qui nous a motivés puis il y a eu des scènes comme l’Olympia, les Francofolies qui ont été les cerises sur le gâteau. Mais je reste assez lucide sur le succès en question et son ampleur qu’il a aujourd’hui...

Villages FM : Vous avez pris le risque de quitter votre travail pour vous lancer dans cette aventure, y a-t-il eu des moments difficiles, des doutes ?
Yves Jamait : Des doutes, il y en a encore aujourd’hui. Et en ce qui concerne la prise de risque, il n’y a plus un boulot qui ne soit pas précaire, mais c’est vrai que ça peut paraître « dingue » de se lancer dans ce métier à 40 ans avec deux gamins. Le risque était là et on en avait conscience, ceci dit on ne l’a pas abordé de la même manière que si on avait eu vingt ans.

Villages FM : Vous touchez un public très varié, qui rallie toutes les générations, est-ce que vous pouvez l’expliquer ?
Yves Jamait : Non je ne l’explique pas, en plus moi qui ne suis pas très mode, je trouve ça très bien justement d’avoir un public issu de tous milieux sociaux, de tout âge. Je le constate donc comme tout le monde et je suis très content. Je suppose que l’universalité est là, que mes chansons dépendent profondément de l’humain et donc touche un peu tout le monde. Moi qui ai été plutôt un marginal pendant pas mal d’années, je suis assez étonné et à la fois très ravi.

Villages FM : A quel moment l’écriture et la musique sont-elles entrées dans votre vie ?
Yves Jamait : La musique ou plutôt la chanson a toujours fait partie de ma vie. Enfant, j’écoutais de la variété et c’est vers 15 ans que j’ai découvert qu’il existait autre chose, notamment les chansons à texte. A partir de là, j’ai toujours essayé de chercher plus loin que le Paolo Conte de chaque pays, des gens qui sortent de l’ordinaire, je n’ai pas de culture ciblée, j’ai plutôt tendance à lutter contre les modes, disons que ça ne m’intéresse pas. Sinon je reste très attaché à la chanson française, j’aime beaucoup Maxime Le Forestier par exemple et j’aime aller chercher les chanteurs moins connus, ce qui me rassure d’ailleurs sur le métier puisque il y en a qui tournent depuis des années sans être connu donc il y a moyen d’en vivre sans être une célébrité.
En ce qui concerne l’écriture, ça m’a pris beaucoup plus tard, je ne pensais pas que c’était quelque chose qui me servirait, je suis assez complexé par rapport à ça et j’ai du coup un fort besoin de classicisme.

Villages FM : Le public est généralement marqué par vos qualités scéniques : votre interprétation, votre humour entre les chansons avez-vous eu une formation théâtrale auparavant ?
Yves Jamait : Non je n’ai jamais eu de formation mais j’ai un goût terrible pour le théâtre. Je crois finalement que je ne fais pas des textes mais des prétextes pour aller sur scène. J’écris mes chansons pour les interpréter pas pour les enregistrer. Ce qui m’intéresse à la base, c’est de jouer mes textes. J’aime beaucoup le travail de Brel, de Montand, cette influence scénique qui vient plus du music hall que du concert de rock.
J’ai plus la sensation de faire un spectacle qu’un concert, c’est pourquoi je préfère que le public soit assis.

Villages FM : Vous sentez vous avant tout poète, musicien ou comédien ?
Yves Jamait : Rien de tout ça ! Le plus proche de moi serait peut être la comédie. Je ne suis pas un bon musicien, la musique chez moi est surtout instinctive, j’ai une idée de rythme, de mélodie mais j’ai longtemps eu la sensation d’être un imposteur dans ce milieu. Et je ne me sens pas poète non plus, après avoir lu du Verlaine, je suis juste un mec qui poétise. Il est rare que j’écrive un texte sans la musique, alors que la poésie se suffit à elle même, elle a une mélodie interne.

Villages FM : Pour vous, la souffrance est-elle un moteur essentiel dans la création ?
Yves Jamait : J’aurais du mal à dire non et j’irais plus loin, c’est peut être même une motivation de vie. Il y a des gens qui ne s’arrêtent pas sur leur propre souffrance, je trouve ça étonnant, moi je ne peux pas.
J’ai par exemple, pris conscience de la mort très tôt et je n’ai jamais cessé d’y penser. C’est important de se reconnaître dans l’autre, se rendre compte qu’on a les mêmes peurs, les mêmes souffrances. J’ai besoin de creuser un peu tout ça, même en se faisant mal, c’est en tout cas un moteur pour moi.

Villages FM : Avez-vous un prochain album en préparation ?
Yves Jamait : Je suis justement en période de création, nous entrons en studio à partir de janvier et la sortie de l’album est prévue en septembre.

Villages FM : Votre chanson « Y’en a qui » a été chantée en cœur lors de manifestations, cela vous incite-t-il à écrire d’autres chansons engagées ?
Yves Jamait : Je suis content que les gens aient envie de lever le point avec ma chanson, même si au départ ce n’était pas dans ce but là, je n’imaginais pas que mon premier album marcherait autant. Si je l’écrivais aujourd’hui ce serait différent, j’aurais l’impression de tomber dans la démagogie.
Je ne suis pas un chanteur engagé, mais on ne peut éliminer le social de la vie.

Villages FM : Dans vos nombreux remerciements, vous mentionnez le nom d’Hubert Félix Thiéfaine, installé à Dijon comme vous, avez-vous déjà eu l’occasion de collaborer ?
Yves Jamait : On a réellement sympathisé lors d’un hommage à Brassens puis on s’est retrouvé aux Francofolies où j’ai chanté une de ses chansons : « Affaire Rimbaud », accompagné par Hubert lui-même. Je l’ai invité aussi avec d’autres amis dans une petite salle de Dijon... Le public était surpris et ravi de le voir là !

Villages FM : Enfin, si vous deviez partir sur une île déserte avec pour seule compagnie un CD et un livre, que choisiriez-vous ?
Yves Jamait : Sans hésiter, l’album que j’emporterais serait : « Chez Leprest », c’est un hommage que l’on a souhaité rendre à Allain Leprest avec plusieurs artistes français comme Sanseverino, Hervé Villard. Sinon « Le journal de Jules Renard » est mon livre de chevet depuis un moment. Je choisirais donc celui là, avec peut être un dictionnaire aussi !

Propos recueillis par Aurélie Mourra

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