vendredi 30 mai 2008

Bitte, ein Bit !!

Ein schöne Konzert in Deutschland wo ich war !
Es war wunderbach und ich bin sehr froh dass four filmen realisierte gewesen sind !

Als ins Kino !

Merschweinschen freuden...














mercredi 28 mai 2008

pour le plaisir !

Parce qu'il n'y a pas que les mots et Ebly dans la vie... Il y a la photo aussi !
Pour le plaisir de votre nerf optique, quelques clichés de ma collection privée...

Instantanés d'un concert de Cergy, juillet 2007, fetival "furia sound system".










mardi 27 mai 2008

Tous ces mots terribles

Un album de reprises des révoltes de Béranger ? C’est un exercice difficile ! En effet, il n’y a pas plus personnel que les révoltes… Beaucoup peuvent chanter l’amour avec force et talent, l’amitié, l’espoir, les peines… Ce sont des sentiments partageables… Mais les révoltes… C’est ancré au plus profond de nous… Ce sont nos tripes à nous qui parlent…
Ce qui nous donne envie de hurler, d’enrager, de crier au monde son dégout c’est notre histoire, c’est raconter comment nous nous sommes construits…
Les chansons de Béranger sont arrachées de ses tripes…
Les reprendre est un exercice périlleux…
Il n’est pas toujours réussi dans cet album… Trop souvent, les artistes ont un peu oublié de mettre du Béranger dans leurs reprises…
Trop souvent, les artistes n’ont vu dans ces chansons que trop des révoltes et pas assez de l’humain…

Commençons par les points un peu critiques…
Trop de musique… Normal de la musique dans la chanson me direz-vous… Oui mais point trop n’en faut !
Souvent dans cet album, la musique couvre la voix du chanteur… Une impression lancinante que le nouvel interprète se cache derrière ce qu’il a trouvé de plus légitime… Bien sûr la musique est réussie… Mais Béranger c’est d’abord une voix, profonde, grosse et pleine… Alors pourquoi mettre sur ces nouvelles voix une musique électrique trop contemporaine à mon goût ?
Les révoltes de Béranger étaient criées, dictées mais jamais noyées dans un flot de musique aussi bruyante…
Dommage…
Ce qui me pose problème dans cet album c’est que je ne sens pas certains nouveaux interprètent à la hauteur de Béranger et ce décalage les a effrayés…

Cependant, ce disque est réussi.
Tout d’abord, chaque interprète apporte sa personnalité dans les reprises et j’aime beaucoup cet aspect !
Il y a de magnifiques réussites !
Loïc Lantoine est juste, puissant, poignant dans « Y’a 10 ans » ! Sa voix vous emmène au milieu de ces bars chantés par Béranger…
Michel Bülher est tout aussi talentueux dans « Le Vieux »… Il faut dire que cette chanson est une merveille !
Gérard Blanchard est débordant d’émotions dans « Tous ces mots terribles » !
Bien sûr il y a Emmanuelle Béranger qui reprend la chanson « Dure Mère »… Sans que l’interprétation ne soit de celle qui m’ait transportée très loin, c’est émouvant d’entendre sa voix sur les mots de son père…
Et puis il y a Yves Jamait qui reprend « Le monument aux oiseaux »… Chanson sublime et prenante tant chantée par Béranger que par Yves Jamait !
Jamait nous offre là toute l’ampleur et la profondeur de sa voix… Et lorsque l’on entend les premières notes, on sait tout de suite que l’ensemble sera beau, tout simplement beau…
Dès le premier refrain, on est là avec le chanteur à attendre l’aimé(e) sur le monument aux oiseaux qu’il soit suspendu ou non entre deux eaux…
Un grand merci pour cette reprise à Didier Grebot et Stéphane Mulet pour avoir participé à la réussite de cette perle dans l’œuvre de Béranger !

Mais… mais… Oui il faut toujours un « mais »…
Mais pourquoi pas un seul n’a pensé reprendre « Natacha » ?
N’y voyez pas un narcissisme primaire et stérile de ma part !
Je vois la confirmation de ce que je pense de cet album… Une reprise des révoltes… Mais qu’en est-il de tout le reste ?
Parce que Béranger a écrit avec la chanson « Natacha » une de ses plus belles œuvres !
Imaginez ! Un homme dont la plume est acerbe, mordante, révoltée, chercheuse perpétuelle d’amour… Et un jour les mots qu’il trace se font douceur, tendresse, amour trouvé et consommé !
Pour moi cette chanson est la plus belle de Béranger parce qu’elle lui ressemble peu… C’est cette chanson qui m’a fait aimer Béranger !
Alors oui, j’ai été déçue de ne pas la voir figurer dans la liste des reprises…
Mais en même temps… N’est-ce pas mieux comme cela ? Je continuerai de l’aimer avec la voix de son auteur !
Et les jours de tempête, je m’y ressourcerai pour un peu plus de douceur et de calme…



Liste des Chansons :

1. Y’a 10 ans – Loïc Lantoine
2. Mamadou m’a dit – Raoul Petite
3. Ma Fleur – Tryo
4. Antonio – Les Blaireaux
5. Rachel – Jeanne Cherhal
6. Le Monument aux Oiseaux – Yves Jamait
7. Magouilles Blues – Marcel et son Orchestre
8. Le Vieux – Michel Bühler
9. La fille que j’aime – La Rue Kétanou
10. Tranche de vie – H.F. Thiéfaine
11. Brésils – Sansévérino
12. Manifeste – Mell
13. En avant – Les Szgaboonistes
14. Tous ces mots terribles – Gérard Blanchard
15. Dans les arbres – Edgard Ravahatra
16. La gigue de la reine – Tony Truant
17. Dure Mère – Emmanuelle Béranger

mercredi 21 mai 2008

Quand les planches résonnent en nous...



Coup de foudre musical pour Pauline Croze exacerbé par ce texte magnifique… Dès les premiers mots, j’ai su que cela convenait bien à tout ce que pouvait nous donner Yves Jamait sur scène où la fragilité et le dévoilement se mêlent avec beauté au danger de se raconter inhérent à la scène… Et même si la voix d’Yves Jamait n’est pas un cri silencieux, sa profondeur n’en parle pas moins à l’indicible… « Du rose aux genoux et des bleus à l’âme » des propres dires du chanteur !



T'es beau


Pauline Croze
Album: Pauline Croze


T'es beau,
T'es beau parce que t'es courageux,
De regarder dans le fond des yeux,
Celui qui te défie d'être heureux.

T'es beau,
T'es beau comme un cri silencieux,
Vaillant comme un métal précieux,
Qui se bat pour guérir de ses bleus.

C'est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon coeur,
Qui forcent ma joie,
Quand je pense a toi,
A présent.

J'ai beau,
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux,
Même si c'est encore douloureux,
Je n'ai pas de recoin silencieux.

C'est beau,
C'est beau parce que c'est orageux,
Avec ce temps je connais peu,
Les mots qui traînent au coin de mes yeux.

C'est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon coeur,
Qui forcent ma joie
Quand je pense à toi,

Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J'ai peur d'oublier,
J'ai peur d'accepter,
J'ai peur des vivants,
A présent.

T'es beau...

mardi 20 mai 2008

On a tous quelque chose en nous de...




Je chante pour demain

Morice Bénin
Album: Escale



Pour peindre de ma voix au chevalet terrestre,
Maintenir la flamme allumée dans la tête
Avec mes rabâchages, mes tics, ma dégaine,
Je chante quand même

Pour tendre la main aux miséreux de l'être,
Me sachant moi-même secouru par des hommes,
Combattre sans répit le plus fou des reptiles :
Notre orgueil planqué sous notre intelligence.

Même s'il ne me restait plus qu'un filet de voix
Dans ma gorge rétrécie, dans mon corps en déclin
Quand l'horreur s'installe au seuil du désespoir
A force de buter au mur du quotidien.

Pour la reconnaissance d'une trace originelle
Mais contre les croyances, contre les certitudes,
Simplement rendre grâce à celui ou à celle
Qui insuffle en mon corps cette force de vivre.

Dans le meilleur des cas, peut-être pour me peindre,
Conscient qu'il me manquera toujours quelques couleurs.
Pour le tableau final, la presque-pureté
Et c'est ce manque même qui me fait être un homme.

Homme d'essence primaire,
Homme animal traqué,
Homme-loup, homme-biche,
Le meilleur ou le pire.
En nous cette fontaine ou cette marée noire,
Cette rage rentrée ou ce don de tendresse,
Je chante pour demain.



Si j’ai mis ce texte de Morice Benin, c’est parce que ses mots me font penser à Yves Jamait.
Et oui quand j’écoute m’sieur Jamait, c’est bien ce sentiment d’éternité que trace en moi les lignes de ses chansons…
Morice Benin a une voix capable à elle seule de vous érailler le cœur. Une voix de cristal qui parle à l’invisible qui est en tout un chacun…
Et si je me suis permis de mettre ce texte ici, c’est parce que je sais qu’Yves Jamait aime aussi cet artiste… A vous maintenant de le découvrir !

dimanche 18 mai 2008

interview

Un petit copié-collé rapide d’une interview un peu moins inintéressante que la plupart et assez complète selon mon humble avis subjectif !
Oui je sais ce n’est pas de moi et je ne me suis pas trop fatiguée cette fois… Je dirais simplement : boulot, boulot et encore boulot… Et ainsi, je garde du temps libre pour enrichir ma culture devant des séries télévisées de seconde zone ! Youpi !

D’autres morceaux choisis d’interview viendront enrichir celle-ci.



Villages FM : Deux albums, un public fidèle et de plus en plus nombreux, quel est votre sentiment par rapport à ce succès?
Yves Jamait : Ce succès a été croissant, on a eu le temps d’en apprécier chaque marche. Ça a pris du temps et en même temps le succès scénique est arrivé très vite, ce qui nous a motivés puis il y a eu des scènes comme l’Olympia, les Francofolies qui ont été les cerises sur le gâteau. Mais je reste assez lucide sur le succès en question et son ampleur qu’il a aujourd’hui...

Villages FM : Vous avez pris le risque de quitter votre travail pour vous lancer dans cette aventure, y a-t-il eu des moments difficiles, des doutes ?
Yves Jamait : Des doutes, il y en a encore aujourd’hui. Et en ce qui concerne la prise de risque, il n’y a plus un boulot qui ne soit pas précaire, mais c’est vrai que ça peut paraître « dingue » de se lancer dans ce métier à 40 ans avec deux gamins. Le risque était là et on en avait conscience, ceci dit on ne l’a pas abordé de la même manière que si on avait eu vingt ans.

Villages FM : Vous touchez un public très varié, qui rallie toutes les générations, est-ce que vous pouvez l’expliquer ?
Yves Jamait : Non je ne l’explique pas, en plus moi qui ne suis pas très mode, je trouve ça très bien justement d’avoir un public issu de tous milieux sociaux, de tout âge. Je le constate donc comme tout le monde et je suis très content. Je suppose que l’universalité est là, que mes chansons dépendent profondément de l’humain et donc touche un peu tout le monde. Moi qui ai été plutôt un marginal pendant pas mal d’années, je suis assez étonné et à la fois très ravi.

Villages FM : A quel moment l’écriture et la musique sont-elles entrées dans votre vie ?
Yves Jamait : La musique ou plutôt la chanson a toujours fait partie de ma vie. Enfant, j’écoutais de la variété et c’est vers 15 ans que j’ai découvert qu’il existait autre chose, notamment les chansons à texte. A partir de là, j’ai toujours essayé de chercher plus loin que le Paolo Conte de chaque pays, des gens qui sortent de l’ordinaire, je n’ai pas de culture ciblée, j’ai plutôt tendance à lutter contre les modes, disons que ça ne m’intéresse pas. Sinon je reste très attaché à la chanson française, j’aime beaucoup Maxime Le Forestier par exemple et j’aime aller chercher les chanteurs moins connus, ce qui me rassure d’ailleurs sur le métier puisque il y en a qui tournent depuis des années sans être connu donc il y a moyen d’en vivre sans être une célébrité.
En ce qui concerne l’écriture, ça m’a pris beaucoup plus tard, je ne pensais pas que c’était quelque chose qui me servirait, je suis assez complexé par rapport à ça et j’ai du coup un fort besoin de classicisme.

Villages FM : Le public est généralement marqué par vos qualités scéniques : votre interprétation, votre humour entre les chansons avez-vous eu une formation théâtrale auparavant ?
Yves Jamait : Non je n’ai jamais eu de formation mais j’ai un goût terrible pour le théâtre. Je crois finalement que je ne fais pas des textes mais des prétextes pour aller sur scène. J’écris mes chansons pour les interpréter pas pour les enregistrer. Ce qui m’intéresse à la base, c’est de jouer mes textes. J’aime beaucoup le travail de Brel, de Montand, cette influence scénique qui vient plus du music hall que du concert de rock.
J’ai plus la sensation de faire un spectacle qu’un concert, c’est pourquoi je préfère que le public soit assis.

Villages FM : Vous sentez vous avant tout poète, musicien ou comédien ?
Yves Jamait : Rien de tout ça ! Le plus proche de moi serait peut être la comédie. Je ne suis pas un bon musicien, la musique chez moi est surtout instinctive, j’ai une idée de rythme, de mélodie mais j’ai longtemps eu la sensation d’être un imposteur dans ce milieu. Et je ne me sens pas poète non plus, après avoir lu du Verlaine, je suis juste un mec qui poétise. Il est rare que j’écrive un texte sans la musique, alors que la poésie se suffit à elle même, elle a une mélodie interne.

Villages FM : Pour vous, la souffrance est-elle un moteur essentiel dans la création ?
Yves Jamait : J’aurais du mal à dire non et j’irais plus loin, c’est peut être même une motivation de vie. Il y a des gens qui ne s’arrêtent pas sur leur propre souffrance, je trouve ça étonnant, moi je ne peux pas.
J’ai par exemple, pris conscience de la mort très tôt et je n’ai jamais cessé d’y penser. C’est important de se reconnaître dans l’autre, se rendre compte qu’on a les mêmes peurs, les mêmes souffrances. J’ai besoin de creuser un peu tout ça, même en se faisant mal, c’est en tout cas un moteur pour moi.

Villages FM : Avez-vous un prochain album en préparation ?
Yves Jamait : Je suis justement en période de création, nous entrons en studio à partir de janvier et la sortie de l’album est prévue en septembre.

Villages FM : Votre chanson « Y’en a qui » a été chantée en cœur lors de manifestations, cela vous incite-t-il à écrire d’autres chansons engagées ?
Yves Jamait : Je suis content que les gens aient envie de lever le point avec ma chanson, même si au départ ce n’était pas dans ce but là, je n’imaginais pas que mon premier album marcherait autant. Si je l’écrivais aujourd’hui ce serait différent, j’aurais l’impression de tomber dans la démagogie.
Je ne suis pas un chanteur engagé, mais on ne peut éliminer le social de la vie.

Villages FM : Dans vos nombreux remerciements, vous mentionnez le nom d’Hubert Félix Thiéfaine, installé à Dijon comme vous, avez-vous déjà eu l’occasion de collaborer ?
Yves Jamait : On a réellement sympathisé lors d’un hommage à Brassens puis on s’est retrouvé aux Francofolies où j’ai chanté une de ses chansons : « Affaire Rimbaud », accompagné par Hubert lui-même. Je l’ai invité aussi avec d’autres amis dans une petite salle de Dijon... Le public était surpris et ravi de le voir là !

Villages FM : Enfin, si vous deviez partir sur une île déserte avec pour seule compagnie un CD et un livre, que choisiriez-vous ?
Yves Jamait : Sans hésiter, l’album que j’emporterais serait : « Chez Leprest », c’est un hommage que l’on a souhaité rendre à Allain Leprest avec plusieurs artistes français comme Sanseverino, Hervé Villard. Sinon « Le journal de Jules Renard » est mon livre de chevet depuis un moment. Je choisirais donc celui là, avec peut être un dictionnaire aussi !

Propos recueillis par Aurélie Mourra

jeudi 15 mai 2008

Pour l'ami Pierrot





C'était un dimanche de juin à Paris... Le rendez-vous était donné dans un petit théâtre de la place Clichy... Tout près de chez Maria qui outre son débit de boisson présente aussi un sacré débit de paroles !
C'était un dimanche de juin à Paris... Tu t'es installée à ce premier rang que tu aimes tant... Les genoux collés à la scène !
C'était un dimanche de juin à Paris... Sur la scène ont défilé de beaux artistes : Agnès Bihl, Daniel Fernandez... Et Nilda Fernandez... Des émotions décuplées par l'entente et le partage de ces artistes d'exception !
C'était un dimanche de juin à Paris où tu t'es dit que la musique de Jamait avait la force de t'offrir la lumière en pleine nuit...

De ce dimanche de juin, il ne te reste que quelques souvenirs et cette vidéo qu'aujourd'hui je vous fais partager !

mercredi 14 mai 2008

Comme à la maison


Leprest on le connait de nom... Mais ses chansons... bien souvent on les a entendues sans vraiment prendre conscience qu'il en était l'auteur...
L'album on ne l'aurait peut-être pas acheté si on n'aimait pas autant Yves Jamait... Mais déjà le visuel de la pochette nous plait. C'est l'image d'une solitude au milieu de la multitude... L'évocation d'un temps et d'un arrêt sur son âme que l'on ne nous offre plus...
Plage n°14... Saint Max... C'est la première que l'on écoute parce que c'est Yves Jamait qui chante...
Dès les premiers mots on prend sans ménagements toute la virtuosité de l'interprétation !
Des mots qui ne sont pas les siens mais qui lui collent au corps et Yves Jamait en prend la forme.
C'est une chanson magnifique qui nous parle de la passion, d'une passion pour la musique qui nous fait tous un peu vivre.
Et puis on laisse l'album continuer à chanter...
Et l'on découvre des interprétations sublimes et surprenantes par des artistes très différents et qui ont su admirablement se retrouver autour d'un même talent.
Loïc Lantoine, Mon Côté Punk, Nilda Fernandez, Daniel Lavoie, Jehan... Et tant d'autres qui par leurs voix offrent une deuxième vie à tous ces textes... Une deuxième vie parce que chacun y met son grain de maux, un peu de sa personalité.
Je n'ai pas pour habitude d'aimer les reprises... et pourtant... Le pari est réussi dans cet album grâce à un véritable amour et une réelle reconnaissance de la nécessité de continuer à partager de si magnifiques bijoux de la chanson française....
Cet album n'est pas un hommage comme on en trouve trop souvent... Il est le fruit de l'amitié de ceux qui aiment les mots et les hommes...
Voilà comment c'est "Chez Leprest"
Un second album est à l'étude ainsi qu'un DVD du concert qui s'est donné au Bataclan le 12 mars 2008, concert regroupant la plupart des artistes présents sur l'album.

lundi 12 mai 2008

au coin du zinc...


Amoureux des mots ?
Alors vous prendrez plaisir à lire ce livre qui nous présente les portraits de quelques personnages rencontrés au coin d'un bar.
Ils sont de ceux que l'on croise sans vraiment les regarder, de ceux que l'on salue sans vraiment les connaître, de ceux que l'on oublie un peu trop vite ou jamais...
Ils sont tous des personnages de nos quotidiens. Ils sont mariés ennuyés, mariés et amants, chômeurs ambitieux, prostituée sans père, ivrogne sans mémoire.
S'ils se sont donnés rendez-vous au Bar de l'Univers ce même jour, à la même heure c'est pour changer leur vie, sauter le pas entre vivre et être vivant !
Ce soir là des destins avant parallèles vont se croiser...
J'ai rencontré ce livre au hasard de ma librairie préférée... Je l'ai acheté pour sa couverture... Bar de l'Univers... Illustré par Yves Jamait (dont on reconnaît le trait au premier coup d'oeil !)...
J'ai senti que ce livre me promettait une nuit de chaleur humaine, d'histoires enivrantes et de verres vides que l'on s'empresse de remplir pour ne pas partir trop vite.
Je ne fus pas déçue... L'écriture est fluide et réaliste.
Sans être un chef d'oeuvre de lecture contemporaine, ce Bar de l'Univers a un petit goût de désuétude et de temps qui passe qui m'a plu...
A vous de plonger dans ce livre : Au Bar de l'Univers de Benoit Luciani

lundi 5 mai 2008

Le chant des coquelicots


Longtemps, on l'a attendu ! Enfin sorti en avril 2006, l'album Le Coquelicot est un succès couronné d'or.

On retrouve tout ce que l'on aime chez Jamait : des musiques qui collent au corps des mots, des airs d'autres pays, un réalisme ponctué de poésie...

Loin d'être plus sombre ou moins joyeux que le premier album, Le Coquelicot est avant tout plus profond.

Il regarde l'âme humaine et ses méandres avec plus de lucidité encore que De Verre en Vers.

Les textes et la musique sont plus travaillés, plus parfaits et acquièrent alors une dimension plus universelle.

Le Coquelicot est aussi le titre de la première chanson de l'album. Chantée en étendard, elle ouvre la voie aux autres textes dont les couleurs seront celles des humeurs du chanteur.
Entre colère et désespoir des amours perdues, des chansons plus ensoleillées apparaissent.
Des reprises réussies à la perfection et que l'artiste s'approprie avec tellement de justesse que l'on a envie d'oublier que ce n'est pas lui qui les a écrites. ("Les Rires et le Clown", "La Salle et la Terrasse").

Le chanteur se dévoile au fil des mots chantés. A l'image de son texte "L'équilibre", on le sent frémissant sur le fil de la vie, funambule entre joie d'être vivant et tristesse de voir la vie s'écouler, insaisissable, entre amour des hommes et regard sans concession sur le malheur qu'ils engendrent.

Et puis il y a Vierzon... Tout en pudeur et douleur, le chanteur nous donne à entendre un magnifique texte sur l'absence de celui qui ne devrait jamais partir, sur la mort de celui qui devrait nous regarder vivre, sur son père.

L'album se termine par un retour aux sources, Dijon. Chantée par amour pour celle qui toujours lui ouvrira les bras.
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liste des chansons :
1. Le Coquelicot
2. Qu'est-ce que tu fous
3. L'adieu merdeux
4. Passe
5. Le Carrousel
6. Le soleil coule
7. Les Rires et le clown
8. Testostérone émoi
9. C'est la vie
10. Jean-Louis (ou le monologue du client)
11. L'équilibre
12. La salle et la terrasse
13. Vierzon
14. J'ai marché
15. Dijon

dimanche 4 mai 2008

Au commencement étaient les mots...



1è album... 12 titres et un bonus...
Chansons à boire ses larmes jusqu'à plus sel...

Dès les premières notes, le ton est donné, l'air est lancé.

Ce premier disque que nous offre l'artiste sent le vécu, le désespoir et l'envie de vivre.
On s'enivre de ses langueurs.


Musette, l'accordéon ? Je l'entends plutôt sensuel et langoureux.
Rock, la basse et la batterie ? Ils rythment avec justesse les battements de nos coeurs.
Et les guitares ? Elles donnent la vie et le ton de l'album.
Et le chanteur ? Il nous balance en pleine figure son talent et ses mots si bien dits de cette voix déjà si reconnaissable... Si grave et profonde.

Les sillons de cet album respirent le vécu, la vie qui fait mal, les femmes qui donnent envie de vivre, les amis qui partent trop loin, les bistrots où l'on pouvait griller une cigarette, les petits matins quand la vie reprend peu à peu ses droits sur la nuit...
Les amours prennent beaucoup de place dans cet album... Souvent malheureux, mal compris, parfois tendres...
Et au milieu un petit bijou... Un dimanche qui sombre douloureusement dans la désuétude de l'ennui.

On se sent comme chez soi dans cet album. On déteste ce patron aux mains blanches, on aime cette Vénus crépusculaire amatrice de lait-rhum un peu amer et on se prend à tendre les poubelles à celle que l'on quitte...

Entre humour et humeur, Jamait parvient à imposer son style au fil des vers et l'on adore !


Si je devais donner une couleur d'ensemble à cet album, je dirai qu'il sent bon l'automne quand les feuilles jaunissent et que la pluie se dispute le ciel au soleil...



liste des chansons :
1. La fleur de l'âge
2. Adieu à jamais
3. Le bar de l'univers
4. C'est pas la peine
5. Dimanche (caresse moi)
6. Y en a qui...
7. C'est l'heure
8. Reste
9. Et je bois
10. Dis quand reviendras-tu ?
11. Sans façon
12. Ok, tu t'en vas
13. L'amer

samedi 3 mai 2008

Raconte moi un concert...

Yves Jamait, on le découvre avant tout sur scène. C'est sur les planches que l'on prend pleinement conscience de l'immense talent de l'artiste.


Alors je raconte... Bien que chaque concert soit différent, je vais tenter de partager ici les émotions ressenties...


C'est un petit théâtre aux fauteuils rouges. On choisit sa place. Ni trop près, pour mieux voir l'ambiance de la scène. Ni trop loin, Yves est un artiste dont les chansons se lisent sur son visage.

Avec impatience, on attend l'entrée en scène de l'artiste... Les musiciens arrivent, discrètement. Les gens commencent à applaudir et on se laisse entraîner par le rythme... Les premières notes résonnent jusqu'à nos oreilles... Nos muscles se tendent et voilà Yves qui arrive !
Les notes s'emballent et notre coeur avec.

De l'énergie, du bonheur, de l'humour, de la vie ! On ressent jusqu'au plus profond de nous les éraflures et les joies du chanteur.
Ses maux prennent une autre dimension lorsqu'ils sont déversés ainsi, devant nos yeux, pour nos oreilles, directement dans nos coeurs.

Ce n'est pas simplement un groupe de musiciens que l'on découvre sur scène. C'est le théâtre de nos vies qui sous nos yeux prend forme, se chante et se danse, tout en harmonie.
C'est là sur ces planches, porté par la voix et les mots du chanteur que l'on redécouvre ce qui nous fait vivre et surtout ressentir et frémir.
J'en veux pour preuve la présentation des musiciens qui est chaque fois un grand moment de mise en scène et de travail bien fait... Un petit bijou !

Chaque chanson n'est pas simplement chantée ou récitée. Elle est vécue, interprétée, jouée. Ce n'est pas simplement un concert que l'on nous sert. Non c'est un spectacle complet mêlant théâtre, musique et paroles. On nourrit nos yeux, nos oreilles et notre coeur.

On rit beaucoup, bien sûr ! L'artiste distille son humour avec énergie et brio entre ses chansons.
On pleure aussi. Les émotions que l'on retrouve lorsque Mr Jamait chante, viennent du fond de nous même, elles sont brutes, violentes, sans concession. Mais elles sont avant tout vraies, terriblement réalistes et tendrement humanistes !
L'interprétation de chaque chanson est une redécouverte du texte et trouve alors une autre vie. On pourrait y deviner un peu de Brel non ? Peut-être si ce n'est que la personalité d'Yves Jamait ne laisse que peu de place à ces compliments tant il a en lui tellement à offrir et à dévoiler.

Et l'artiste sur scène joue de sa guitare comme d'un ultime soufle à ses mots. Il la bouscule, la mène au bout de ses limites pour qu'elle offre au public que nous sommes ses plus belles mélodies.

Le concert se passe ainsi, de belles émotions en beaux mots, nous nous sentons de plus en plus enclin à aimer et être aimé.

Mais le rideau bientôt va tomber... Il va falloir quitter ce fauteuil rouge, cette salle dont nous faisons maintenant un peu partie de l'histoire...


Souvent, on attend que l'artiste vienne à la rencontre de son public, à notre rencontre.
Bien qu'intimidés et impressionés, on trouve les mots. On sent en face de nous un homme généreux et humain. Il est là qui vous regarde dans les yeux, on se sent comme dévoilé, deviné.

Puis c'est le théâtre que l'on quitte. On se retourne une dernière fois pour être sûr de ne pas oublier.
On repart vers chez soi, le coeur léger mais tellement plein des larmes et des rires partagées durant la soirée.
C'est le simple retour à la vie quotidienne...

Présentations... (2/2)



Christophe Marozzi, accordéoniste et pianiste.

Le chouchou de beaucoup de ces dames, il est avant tout un musicien exceptionnel qui nous sert une interprétation sensible.







Yves Jamait, chanteur et guitariste.

Au regard du sujet de ce blog, nous prendrons le temps d'en reparler plus avant dans les articles à venir...





LE GROUPE




Cinq individualités qui loin de s'estomper au sein du groupe, partagent leur talent pour nous offrir une musique riche d'humanité et de générosité.

Présentations...(1/2)


Laurent Delort, guitariste.

Outre son parcours dans le groupe, il partage ses mots sur d'autres scènes et albums avec son public.
Peut-être plus connu sous son nom de scène : AL, il joue avec les mots avec autant de finesse et de talent que les cordes de ses guitares, y parsemant son humour travaillé et intelligent.






Marc Descloitres, bassiste.

"Gothique" selon un article de l'Huma, simplement d'une grande gentillesse et d'un formidable talent.






Hervé Faisandaz, batteur.


D'une grande discrétion, son jeu se fait d'une intensité à peine soutenable lorsque "Les Rires et le Clown" est interprété sur scène.